La messe de la Solennité du Corps et du Sang du Christ sera célébrée par le Pape François ce dimanche 6 juin en la Basilique Saint-Pierre, en présence d'un nombre restreint de fidèles.

Comme l'indique un communiqué du Bureau des célébrations liturgiques du Souverain Pontife, ce dimanche 6 juin, le Pape François célèbrera la Solennité du Corps et du Sang du Christ à 17h30 en la basilique Saint-Pierre. Un nombre limité de fidèles sera admis, en raison de la pandémie actuelle. La date liturgique de cette Solennité dans le calendrier romain est cette année le jeudi 3 juin, mais elle sera célébrée le dimanche suivant, dans de nombreux pays, afin de permettre une plus large participation des fidèles.

De nombreuses appellations au fil des siècles

La Solennité du Corps et du Sang du Christ, appelée aussi "Corpus Domini" ou Fête-Dieu, est une fête religieuse catholique, célébrée le jeudi qui suit la Trinité, c'est-à-dire soixante jours après Pâques. Elle commémore la présence réelle de Jésus-Christ dans le sacrement de l'Eucharistie, c'est-à-dire sous les espèces du pain et du vin consacrés au cours du sacrifice eucharistique. Les origines de la Solennité du Corps et du sang du Christ remontent au XIIIème siècle. L'élévation de l'hostie, lors de la messe, manifestait déjà le désir de contempler le Saint-Sacrement. Mais l'impulsion décisive en vue d'une fête spécialement consacrée au Corps et au sang du Christ fut donnée par sainte Julienne de Cornillon et la bienheureuse Ève de Liège. Cette fête fut instituée officiellement le 8 septembre 1264 par le pape Urbain IV. La solennité du Corps et du Sang du Christ fut célébrée pour la première fois à Liège en 1247. En 1208, une religieuse, Julienne de Mont-Cornillon eut une vision du Seigneur qui lui fit comprendre la nécessité d’une fête annuelle pour honorer le Sacrement de l’autel. En 1264, le pape Urbain IV instituait une nouvelle solennité qui devait être célébrée en l’honneur du Saint Sacrement le jeudi après l’octave de Pentecôte.

La procession de la Fête-Dieu

En vertu d'une dérogation prévue par les livres liturgiques dont l'application relève de l'autorité des évêques et des conférences épiscopales des pays concernés, elle est reportée au dimanche qui suit la Sainte-Trinité dans les pays où elle n'est pas inscrite au nombre des jours fériés. Pendant la procession de la Fête-Dieu, le prêtre porte l’Eucharistie dans un ostensoir au milieu des rues et des places qui étaient autrefois richement pavoisées de draperies et de guirlandes. On abrite le Saint-Sacrement sous un dais porté par quatre notables. On marche habituellement sur un tapis de pétales de roses que des enfants jettent sur le chemin du Saint-Sacrement.