Avec la flambée des cas de variants du COVID-19 notamment à Mayotte, le gouvernement envisage une nouvelle stratégie vaccinale dans les territoires ultramarins, a indiqué ce mardi Olivier Véran, le ministre de la Santé.
Les variants du coronavirus -surtout le sud-africain, très présent en outremer- inquiète le gouvernement. Le plan initial de vaccination contre le COVID-19 pourrait alors évoluer. Il pourrait passer par l'utilisation de vaccin de type ARN messager, "qui semblent plus efficaces sur les variants sud-africains", selon le ministre.
Situation sanitaire très tendue à Mayotte
Les trois types de variants, sud-africain, britannique et brésilien ont tous été détectés à La Réunion. En Martinique, c’est le variant britannique qui a été identifié. Mais c'est à Mayotte où circule le variant sud-africain que les contaminations flambent. Depuis le 5 février dernier, les mahorais sont reconfinés pour trois semaines. Avec un taux d’occupation des lits de réanimation supérieur à 50% pour les patients Covid+, la situation sanitaire devrait continuer de s’aggraver à Mayotte, a même alerté ce mardi Dominique Voynet, la directrice de l’ARS-Mayotte. L’autorité de santé locale multiplie les appels au respect des gestes barrières et du confinement. Dans son dernier bulletin épidémiologique, l’ARS a déclaré que « les services hospitaliers sont surchargés face à un nombre grandissant de cas graves ». Mayotte a enregistré 2 248 nouveaux cas en une seule semaine.
Des chiffres flous autour de la livraison de vaccins
Face à cette situation, Dominique Voynet a expliqué qu'elle faisait "pression" pour obtenir plus de doses. A ce jour, un flou demeure sur le nombre de vaccins déjà livrés à Mayotte. Pour le ministère des Solidarité, l’île a reçu 1000 doses du vaccin Pfizer. De son côté, le ministère des Outre-mer annonce 3510 doses déjà sur place. Pour sa part, l'ARS-Mayotte a recensé 4680 doses à ce jour et attend trois livraisons jusqu'au 25 février.
Vers un triplement des livraisons de vaccins
En raison de la situation sanitaire dans l'île, le ministre de la Santé a assuré travailler avec Sébastien Lecornu, le ministre des Outre-mer, pour détourner les règles et tripler les livraisons de vaccins. Aujourd'hui, partout ailleurs en France, les vaccins sont livrés dans les régions en fonction du nombre de personnes "cibles".