Comment éduquer nos enfants pour qu’ils deviennent des hommes et des femmes libres ? Les parents sont-ils les seuls à participer à l’éducation des enfants ?
Tous Frères vous propose une émission pleine d’apprentissage avec le verbe éduquer, et notamment dans les écoles coraniques.
Qu’enseigne-t-on dans les medersas/madrasas ?
Medersa/madrasa (qui signifie école en arabe) désignent, de nos jours, un établissement supérieur traditionnel dans les pays musulmans où les sciences islamiques sont axées sur le Coran. Notez que l’origine sémite de ces termes signifie : étudier dans un lieu. L’islam apparaît avec la révélation du Coran par Dieu à son prophète Muhammad guidé par l’ange Gabriel entre 612 et 632. L’ange lui dit : « Iqrâ » qui signifie en arabe moderne « lire » mais en arabe ancien « récite». Muhammad obéit à l’ange car il ne sait ni lire ni écrire d’après les écritures anciennes. Depuis, dans les écoles coraniques sunnites au Xe-XIe siècle de l’air chrétienne, la transmission, au tout début, est plus de l’ordre de la mémorisation et de la récitation que de la lecture seule. Autrefois, les élèves dormaient à l’école, ils y apprenaient l’histoire de l’islam, en l’occurrence la vie du prophète (sîra), la loi islamique (la charia) et aussi les gestes et dires du prophète (hadiths/sunna). Revoir l'émission "Éduquer" L'une des premières madrasas naissante est la Nizamiyah à Bagdad (Irak) au Xe siècle après JC, et il y en avait même une au Maroc au IXe siècle, devenue maintenant l’université d’Al Quaraouiyine de Fès. La madrasa d’origine offrait les services d’un pensionnat avec l'hébergement, l'éducation et le couvert aux jeunes musulmans, seulement une poignée d’entre elles était consacrée à l’éducation des filles à partir du XXe siècle. On comprend par ces termes qu’il s’agit d’un lieu d’enseignement supérieur et aussi d’un édifice où sont aménagés les cours. A savoir qu’il y a des médersas privées aux domiciles des professeurs, elles se multiplient dans la partie orientale de l’empire Abbaside dès le Xe siècle. S’installe et se développe aussi une répartition d’enseignement à l’éducation des musulmans dans les medersas par 4 grandes écoles de jurisprudence, écoles de pensées religieuses qui forment le droit musulman : - Hanbalites - Hanafites - Malikites - Chaféites. Ceux qui souhaitent intégrer ces écoles, de jeunes garçons en particulier, sont conscients des courants et des sensibilités qui départagent ces dernières mêmes si elles sont souvent opposées en termes de pédagogie, de méthodes, ou de disciplines que l’on dispensait par choix aux élèves comme la grammaire, la littérature arabe, les mathématiques, l’astronomie, la politique ou encore la médecine entre le XIe et XIVe siècle. Et pourtant, paradoxe ou pas ? Les musulmans ont la même foi à travers le Coran et par les 5 piliers qui constituent l’islam. Mais à l’image du monde, ils restent divers et divisés, aujourd’hui encore. Il est important de bien faire le distinguo : Dans les écoles coraniques, l’arabe n’est pas enseigné, il l’est seulement dans les écoles islamiques à l’étranger où la plupart des jeunes musulmans ne parlent pas l’arabe car ils ont quitté leur pays d’origine ou pour d’autres raisons, comme la non transmission de la langue maternelle. Education coranique désigne les diverses formes d’éducation qui visent essentiellement à l’apprentissage du coran. Enseignement islamique dénote d’une vraie structure avec des classes à différents niveaux et des cours pour apprendre l’arabe, par exemple.
Pourquoi l’éducation est importante chez les musulmans ?
La connaissance, l’instruction, l’éducation sont très importants dans l’islam, il est ainsi stipulé dans le Coran et dans les hadiths du prophète que Dieu souhaite que les musulmans soient éduqués. D’ailleurs les parents demandent et louent Dieu pour que leurs enfants le soient. Quelques passages du Coran nous rappellent l’importance de l’éducation : « Dieu accordera des rangs plus élevés à ceux qui auront cru et qui auront reçu le savoir, parmi vous. » (Coran chapitre 58, verset 11) « Et ne te hâte pas, (ô Mohammed), de réciter le Coran avant que sa révélation ne soit achevée. Et dis : « Seigneur! Accrois mes connaissances ! » (Coran chapitre 20, verset 114) « Mon seigneur accorde-moi un enfant pieux. » (Coran chapitre 37, verset 100) « Soyez les meilleurs dans vos discours afin qu'ils (les enfants) entendent les meilleures réponses. » L'Imam Ali (4E calife de l'islam (656-661) ) Le point de départ est les fondements et l’enseignement du Coran. Le prophète Muhammad organisa les premières séances d’apprentissage, aussi, il s’asseyait dans la mosquée, après la prière, entouré de ses compagnons, et leur enseignait les fondements de l’islam, l’importance de la moralité et le respect de l’unicité de Dieu. Il leur enseignait des versets du Coran et envoyait des gens enseigner le livre saint aux communautés et aux habitants à l’extérieur de la Mecque et de Médine. L’éducation de l’enfant dans l’islam est d’abord spirituelle et elle doit se faire avec bienveillance et amour par les parents ou par les professeurs sans mauvais traitement. Le prophète Muhammad, est le modèle à suivre en matière d’éducation et de savoir vivre. Il a été rapporté qu’il se montrait d’une grande patience et qu’il répétait au moins trois fois les choses importantes pour que les personnes le comprennent bien. Laurent Adicéam-Dixit