Le préfet de La Réunion, Jacques Billant a annoncé ce mardi la mise en place d’un couvre-feu généralisé sur l’île « pour deux à trois semaines ». Cette nouvelle mesure de freinage de l’épidémie intervient en pleine hausse des cas de Covid-19.
Près de 60% des nouveaux cas de coronavirus sont désormais dus au variant sud-africain sur l’île de La Réunion, c’est ce qu’ont confirmé lors d’un
point presse le préfet Jacques Billant et Martine Ladoucette, directrice générale de l’
Agence Régionale de Santé. Cet emballement épidémique pouvant entrainer une dégradation de la situation sanitaire, les autorités ont donc décidé de renforcer les mesures de freinage de l’épidémie aux 24 communes de l’île. Pour l'instant, le couvre-feu débute à 22h, à partir du vendredi 5 mars il sera avancé à 18 heures.
Diminuer les interactions sociales et éviter les clusters
Martine Ladoucette a également profité de ce point presse pour annoncer plusieurs chiffres significatifs. Le taux d’incidence est désormais de 104 pour 100.000 habitants sur l’île, mais il varie entre 110 et 150 pour 100.000 dans certaines communes «
ces communes représentent plus de la moitié de la population réunionnaise ». Par ailleurs, 850 nouveaux cas de coronavirus ont été recensés en une semaine, 22% de la capacité en réanimation vient d’être atteinte dans les hôpitaux (hors patients en provenance de Mayotte).
Des opérations d’évacuation envisagées
Cet emballement épidémique pourrait aussi conduire les autorités de l’île à lancer une vaste opération d’évacuation sanitaire vers la métropole, «
Une première mondiale ». Cette opération serait supervisée par le SAMU de Paris et pourrait concerner très prochainement 4 patients réunionnais. Aujourd’hui, 66 patients sont hospitalisés à La Réunion dont 16 en réanimation (hors Mayotte).
Le plan de vaccination continue
En ce qui concerne les vaccinations, 17.800 personnes ont d’ores et déjà été vaccinées dont 3.500 ont reçu la deuxième dose de vaccin. La vaccination s'ouvre désormais à de nouveaux publics : "
une nouvelle cible de population générale, de 65 à 75 ans atteinte d'une pathologie considérée comme à risque de la maladie comme les diabètes par exemple" a expliqué Martine Ladoucette.